Le Déserteur de Boris Vian
Le manuscrit du Déserteur,
écrit de la main de Boris Vian.
Document recto-verso
Encadrement entre-deux-verres
Tableau de 33 cm x 43 cm
Le Déserteur
Le manuscrit d'une chanson culte de Boris Vian
Février 1954. Il a fallu à Boris Vian vingt-quatre à quarante-huit heures à peine pour écrire l’incroyable et visionnaire « Déserteur ». "Tout ce remue-ménage autour d'une simple chanson me paraît assez curieux" confiera-t-il au Canard Enchaîné plus tard.
Très marqué par les conflits en Indochine et en Algérie, par la Seconde guerre mondiale – il a dix-neuf ans lorsque cette dernière éclate et voit partir son frère aîné à la guerre – et par l’élection laborieuse de René Coty, l’écrivain de génie prend la plume, ce ne sera ni la première ni la dernière fois, pour exprimer son dégoût de la guerre et son pro-civisme.
Rébellion ou pacifisme ?
Boris Vian n’est hélas pas encore l’écrivain de légende que la postérité a reconnu. Sa chanson est refusée par plusieurs artistes, et seul Mouloudji accepte de l’interpréter à condition d’aménagements – qui donneront naissance à la chanson telle qu’on la connaît aujourd’hui.
Boris Vian accepte de transformer son texte. « Monsieur le Président » devient « Messieurs qu’on nomme grands… » afin de ne pas apostropher directement le chef du gouvernement. Et en studio, Vian garde la fin pacifiste :
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que j’emporte des armes
Et que je sais tirer
devient :
Que je n'aurai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer.
Ce changement, qui apparaît au grand jour dans ce manuscrit, est tout sauf anodin : derrière le pacifisme de façade de Vian se dissimulait un instinct beaucoup plus révolutionnaire, aux accents presque anarchistes. Il se disait Anarco-aristocrate ou l’inverse…
Malgré une fin qui pourrait paraître résignée, la chanson reflète bien le caractère de l’auteur, qui n’hésite pas à interpeler un Président, qui exprime ses convictions dans un monde trouble, qui exhorte à l’insoumission et à la résistance pour défendre ses idéaux. Parce que le plus important "n’est pas le bonheur de tous les hommes mais le bonheur de chacun" (L’Ecume des Jours). Aucune action de groupe n’est valable pour lui, que chacun se débrouille avec sa conscience et mette sa créativité en avant !
Censure
Boris Vian l’interprète et l’enregistre en 1955, et malgré sa fin modifiée, la chanson fait scandale : elle est censurée – et le sera à nouveau en 1991, pendant la Guerre du Golfe ! –, interdite de diffusion radiophonique pour cause d’antipatriotisme. C’est que le texte, malgré les aménagements de la fin, raconte un homme refusant de partir sous les drapeaux. Il refuse de tuer, annonce son intention de déserter et d’inciter ceux qu’il croisera à faire de même. Ce n’est que pendant la guerre du Viet Nam que « Le Déserteur » devient un emblème du pacifisme, que l’on entendra dans des marches célèbres conduites par des artistes comme Peter Paul and Mary du temps des beatniks et du Peace and Love, Joan Baez, etc.
Document recto-verso présenté dans un cadre entre-deux-verres (33 cm x 43 cm).
Cadre en bois, fabriqué en France. Chaque tableau est assemblé à la main dans nos ateliers à Cambremer.
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