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Louis-Ferdinand Céline, de son vrai nom Louis-Ferdinand Destouches, est né à Courbevoie le 27 mai 1894. Médecin et écrivain français, il s’est fait connaître du public grâce à un style littéraire considéré comme révolutionnaire, et à des œuvres qui ont bouleversé des générations de lecteurs.
Céline grandit au sein d’une famille modeste. Marqué par son enfance, l’écrivain s’en inspirera plus tard pour écrire Mort à crédit, son deuxième roman. Il enchaîne des petits emplois avant de s’engager dans l’armée en 1912. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, son régiment est parmi les premiers à rejoindre le front ; il est rapatrié assez vite suite à une blessure au bras et revient l’esprit affecté par ce qu’il a vécu dans les tranchées. Ses expériences liées à la guerre sont source d’effroi mais surtout d’inspiration pour l’auteur du Voyage au bout de la nuit (1932) et Casse-pipe (1949). Seulement, malgré l'obtention du prix Renaudot, l’homme divise. Auteur de pamphlets racistes tels que Bagatelles pour un massacre (1937) et L’École des cadavres (1938), la période d’Occupation pendant la Seconde Guerre mondiale et le régime pronazi auquel il adhère ternissent son image et font passer ses qualités littéraires sur un second plan. Aux lendemains du débarquement allié en Normandie, Céline prend la route pour l’Allemagne puis le Danemark avec son épouse Lucette. En 1950, il est visé par l’épuration ; il obtient l’amnistie un an plus tard avec l’utilisation de son titre de « grand invalide de guerre » depuis 1914. Avant de décéder, l’auteur écrit une trilogie composée des œuvres D’un château l’autre (1957), Nord (1960) et Rigodon (posthume, 1969) où il est à la fois personnage et narrateur.
Louis-Ferdinand Céline, de son nom complet Louis Ferdinand Auguste Destouches Céline, est un écrivain et médecin français. Il est l’un des auteurs majeurs du vingtième siècle : Voyage au bout de la nuit est considéré comme son chef-d'oeuvre. Un roman au style révolutionnaire, dans lequel il narre la vie d’un homme de son époque, ballotté dans la Première Guerre mondiale, entre New York, l’Afrique et la banlieue parisienne.
Né le 27 mai 1894 à Courbevoie, mort le 1er juillet 1961 à Meudon, Céline est issu d’une famille de commerçants et d'artisans et c’est dans le quartier de l’Opéra, où ses parents se sont installés, qu'il passe sa jeunesse. Après avoir occupé divers emplois, il s’engage dans l’armée française le 28 septembre 1912 à l’âge de dix-huit ans, par devancement d’appel. Il obtient des distinctions telles que La Croix de la guerre et la médaille militaire. En 1915, il est déclaré inapte en raison de ses blessures au combat ; il épouse Édith Follet, passe le baccalauréat en 1919 et fait des études de médecine jusqu’en 1924. Elizabeth Craig, une danseuse américaine, rencontre le futur écrivain en 1926 dans une librairie à Genève. Céline travaille alors comme médecin à la Société des Nations, organisation internationale dont le but est de désarmer et de prévenir les guerres afin d’assurer la sécurité collective. Son contrat n’est pas renouvelé : le jeune homme rentre en France, s'installe à Clichy puis rue Lepic. Elizabeth Craig le suit malgré l’avis de ses parents et ils vont vivre ensemble jusqu’en juin 1933. La jeune Américaine a fortement influencé le personnage de Lola dans Voyage au bout de la nuit, qui lui est d’ailleurs dédié ; c’est au cours de leur relation que le roman est publié.
Voyage au bout de la nuit est le roman le plus connu de Céline. Paru en 1932, il raconte l’odyssée de Ferdinand Bardamu, alter ego littéraire de Céline.
Voyage au bout de la nuit est accueilli avec enthousiasme d'une part et forte critique d’autre part. Certains, dont Léon Daudet (écrivain, journaliste et homme politique français), vont promouvoir ce roman tandis que ses détracteurs réussissent à attribuer le Goncourt à Guy Mazeline pour Les loups. En revanche, Céline obtient le prix Renaudot (à six voix contre trois au premier tour) et Voyage au bout de la nuit rencontre un grand succès en librairie.
Ferdinand Bardamu est étudiant en médecine, il s’engage dans l’armée après avoir croisé des militaires dans la rue alors qu’il était assis à une table avec un ami. C’est ainsi que commence le périple d’un homme de son temps, marqué par les horreurs de la guerre, qui le mèneront à la conclusion qu’il est préférable de fuir pour survivre. Il fait ensuite la rencontre de Léon Robinson, un déserteur ; puis, plus tard, de Lola, une jeune Américaine. Interné à l’hôpital psychiatrique à la suite d’hallucinations, il réussit à partir pour l’Afrique : il y trouve un emploi dans une compagnie coloniale et se rend à l’intérieur des terres pour tenir un comptoir. Il prend rapidement conscience qu’il ne reste du comptoir que des ruines et assiste à la fuite de son prédécesseur. Après avoir expérimenté cet enfer d’un nouveau type, c’est le départ pour New York, cité censée représenter un nouvel espoir.
Pourtant, loin du rêve américain, Céline s’attache à décrire les affres de la vie à New York, le manque d’argent, la misère ; Bardamu travaille dans les usines Ford avant de rencontrer Molly, femme à qui il voue une grande admiration. Molly aime inconditionnellement son prochain.
De New York à Detroit, pour ensuite revenir en France : Ferdinand Bardamu exerce pour finir le métier de médecin de province. Céline décrit ici la pauvreté et l’état de santé des patients avec réalisme. Encore une fois, sa route croise celle de Robinson. Et Bardamu, comme dans une spirale qui le reconduit en arrière, dans ses propres pas, travaille dans un hôpital psychiatrique, comme au début du roman, et il finit là où tout a commencé, au bistrot.
Après le succès du Voyage au bout de la nuit, Céline entame l’écriture de son nouveau roman, Mort à crédit, avec le même personnage, Bardamu. Le livre paraît en mai 1936 et retrace l’enfance de Bardamu. Le prologue le situe médecin dans le présent, puis Bardamu se rappelle ses jeunes années, et notamment sa famille bourgeoise dans les années 1900. Fils unique, il dresse les portraits de sa grand-mère, fine et intuitive, de sa mère propriétaire d’un magasin de dentelle et de son père violent et acariâtre. Ce roman est ponctué d’aventures tragi-comiques, ainsi que constitué des échecs sentimentaux et professionnels de Bardamu. Des reproches amers de ses parents, la narration emmène ensuite le lecteur jusqu’à la rencontre avec un inventeur original qui fait basculer son destin, après son passage dans un collège anglais.
Le style de Céline est proche de l’argot, tendant à reproduire les émotions du langage parlé. Dans Mort à crédit les phrases sont très courtes et régulièrement exclamatives, c’est ce style direct, amer et semblable à un cri de désespoir, qui caractérise l’écriture de Céline.
A la fin des années 30, Céline prône la haine des juifs dans des pamphlets, qu'il s'agisse de Bagatelles pour un massacre (1937) ou de L'École des cadavres (1938). Durant l'Occupation, Céline en publie un troisième, Les Beaux Draps. Dans une lettre adressée au docteur Walter Strauss, l’écrivain déclare alors : « Je viens de publier un livre abominablement antisémite, je vous l'envoie. Je suis l'ennemi n°1 des juifs ». Durant la Seconde Guerre mondiale, certains textes de Céline sont publiés dans des revues collaborationnistes. Le romancier choisit l’exil en Allemagne puis au Danemark, où il demeure en compagnie de son épouse Lucette de mars 1945 à juillet 1951. Il est arrêté le 17 décembre 1945 et passe une année et demie dans la prison de Vestre Faengsel. Le 20 avril 1954, l’avocat de Céline obtient son amnistie au titre de « Grand Invalide de guerre » et en présentant son dossier en tant que Louis-Ferdinand Destouches, sans que personne ne fasse le rapprochement avec l’écrivain.
Louis-Ferdinand Céline est l’un des plus grands auteurs français. Son œuvre Voyage au bout de la nuit fait partie du patrimoine littéraire, en dépit des nombreuses provocations et prises de positions indéfendables qui furent les siennes.
Crédit photo : agence Meurisse (domaine public).