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Marcel Pagnol est né à Aubagne en 1895 ; la Provence et le sud de la France figurent parmi les fils rouges de son œuvre. S’il consacre de nombreuses années de sa vie à l’enseignement, Pagnol est surtout un homme épris de littérature et d’arts. D’abord passionné par l’écriture dramatique, il écrit plusieurs pièces de théâtre, dont l’une, Marius, qui le conduit vers le cinéma : il en réalise une adaptation pour le grand écran. Dans les années 1930, il lance sa société de production et réalise de nombreux films ; sa renommée dans le monde du cinéma s'accroît rapidement, il est même nommé président du festival de Cannes en 1960.
C’est après son élection à l’Académie française, en 1946, que Pagnol se consacre à la tétralogie autobiographique des souvenirs d’enfance, qui fixe, encore aujourd’hui, son succès populaire : La Gloire de mon père (1957), Le Château de ma mère (1957), Le Temps des secrets (1960) et Le Temps des amours (1977), publié après sa mort en 1974.
Marcel Pagnol est né le 28 février 1895 à Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône. Écrivain, dramaturge, cinéaste et producteur français, il est notamment l’auteur de La Gloire de mon père et Le Château de ma mère (voir les manuscrits originaux sur le site des éditions des Saints Pères). Marcel Pagnol est un homme aux multiples talents comme en témoigne l’ensemble de son œuvre, notamment littéraire mais aussi cinématographique.
Marcel Pagnol est le fils d’un instituteur et d’une couturière, avec laquelle il entretient une relation fusionnelle. Il est l’aîné d’une famille de quatre enfants, attachée aux traditions provençales et au réformisme politique. Marcel Pagnol n’est qu’un adolescent quand sa mère meurt. Très jeune, il s’adonne à sa passion pour la littérature : excellent élève, il publie dès le lycée des poèmes dans la revue Massilia. À quinze ans, en 1914, il crée la revue Fortunio avec l’écrivain et journaliste Gabriel d'Aubarède, une revue loin d’être éphémère puisqu’elle deviendra Les Cahiers du Sud lorsque Jean Ballard la reprend en 1925.
La famille est un thème cher à Marcel Pagnol comme en témoignent ces mots de La Gloire de mon père : « Ils étaient mon père et ma mère, de toute éternité, et pour toujours (…). L’âge d’Augustine, c’était le mien, parce que ma mère, c’était moi, et je pensais, dans mon enfance, que nous étions nés le même jour. » Marcel Pagnol considère son enfance comme un « Paradis Perdu », un Eden qu’il cherchera toujours à retrouver grâce à la littérature. « Il faut bien que jeunesse se passe, et supporter patiemment que celle des autres se passe de nous », dira encore Marcel Pagnol à ce sujet.
Pagnol est réformé au moment de la guerre pour « faiblesse de constitution ». Il obtient en 1915 une licence de lettres et littérature vivante en anglais. Il épouse Simonne Collin le 2 mars 1916. Il devient professeur adjoint au lycée Saint-Charles à Marseille de 1920 à 1922, puis professeur adjoint au lycée Condorcet à Paris où il enseigne l’anglais jusqu’en 1927. C’est à ce moment qu’il décide de se consacrer à la littérature.
Ce roman autobiographique de Marcel Pagnol, né d’une collaboration avec Hélène Lazareff pour le magazine ELLE, retrace les souvenirs de l’auteur : sa naissance, ses années d’école primaire, les vacances à la Treille, la première chasse avec son père. Il dresse les portraits des membres de sa famille, bercés par le chant des cigales et de ces mots en provençal qui l’ont accompagné dans ses primes années. L’écrivain évoque aussi son enfance dans le Marseille d’il y a un siècle ;l'idylle amoureuse entre tante Rose et celui qui deviendra l’oncle Jules. Son père instituteur, un homme profondément laïc que le jeune Marcel considère comme un héros, y apparaît comme une figure clé ; de même que l’amour qu’éprouvait le romancier pour les panoramas du sud, les collines, la nature sauvage et la roche. Ce roman dépeint tout à la fois une époque, des paysages, une ville, une famille ; soit, un livre sur l’innocence de la jeunesse, ses lumières et ses couleurs, sa mémoire.
La célèbre trilogie des « Souvenirs d’enfance », inaugurée avec La Gloire de mon père, se poursuivra avec Le Château de ma mère et Le Temps des secrets. Le Château de ma mère évoque tout particulièrement une amitié d’enfance avec Lili des Bellons, gamin merveilleux qui illumine les vacances de Pagnol. Lili, dont le vrai nom était David mais qui n’arrivait pas à prononcer son prénom, était un jeune paysan aux cheveux bruns et aux yeux noirs. Celui-ci a trouvé la mort au combat, durant la Première Guerre mondiale, en défendant la côte deux-cent quarante près du village de Vrigny. Le Château de ma mère s’achève par un long texte sur le temps qui passe : des mots graves qui dénotent relativement au ton auquel sont habitués les lecteurs de Pagnol. C’est donc après la magie de l’amitié que surgit la mélancolie, au fil des lignes de l’écrivain.
Marcel Pagnol a réalisé le film Manon des sources, diffusé en 1952, avec Jacqueline Pagnol, actrice, muse et deuxième épouse de l’écrivain. Manon est une jeune bergère vivant en marge d’un petit village en Provence. Aux prises malgré elle avec de sombres affaires de terrains, Manon est défendue par un jeune instituteur, intrigué par la jeune femme. Manon sera par la suite guidée par sa volonté de vengeance contre les villageois, coupables du crime de son père. Tout d’abord scénario, Manon des Sources devient un roman intitulé L’Eau des collines, divisé en deux parties, Jean de Florette et Manon des sources, et publié en 1963.
Ce roman autobiographique est paru en 1960, c’est le troisième volet de la trilogie Souvenirs d'enfance. Marcel Pagnol y vit et décrit ses premiers émois sentimentaux avec Isabelle Cassignol, allant jusqu’à abandonner son ami Lili. Il y raconte également ses vacances dans les collines du Garlaban, le déménagement des parents d’Isabelle qui le meurtrissent, ainsi que ses premiers pas comme élève dans l’enseignement secondaire. Il y explique notamment, par exemple, comment enfreindre les règles sans se faire attraper et sa victoire contre un garçon connu du collège…
Marcel Pagnol, au travers de ses œuvres, s'est glissé dans l’antichambre de l’éternité que confère la littérature. Romancier, dramaturge, cinéaste et producteur, il a été l’homme qui a immortalisé une époque, une enfance, une vie, des paysages. Il disparaît le 18 avril 1974, enterré auprès de sa famille, de son ami David Magnan (Lili des Bellons) dans le cimetière de la Treille, là où tout a jadis commencé.
Crédit photo : Studio Harcourt (domaine public).